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25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 15:59

Quand mon corps crie, je vais le voir. Petit cabinet dans la vieille ville. Il me manipule le corps. Et il me fait parler, un peu. Il est si bienveillant, subtil, il a un tel savoir-faire, je suis surprise qu'il soit si jeune. C'est à n'en point douter un Sage. Il me dit des choses simples et belles et il me bouleverse. Parfois les larmes coulent, parfois on rit. Il a dit je suis content de voir comme vous avez travaillé sur vous, avancé. Ca se sent dans ce que je dégage paraît-il, dans mon énergie. Il a dit que je suis en pleine libération. Merci monsieur, vous me faites du bien.

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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 20:29

Il y a un restaurateur près de chez moi, qui m'offrait toujours des trucs à l'oeil quand je passais. Ils étaient même deux, en fait. Le patron et son employé, à surenchérir en m'offrant de plus en plus de trucs gratos. Jusque-là c'était assez sympathique. Mais aujourd'hui. Aujourd'hui il a dragué trop lourdement. Aujourd'hui il a continué quand j'ai dit je ne veux pas parler de ça et je ne veux pas avoir à m'expliquer. Il a continué à chercher à savoir, quand j'ai dit je n'ai personne et je ne veux pas avoir quelqu'un. J'n'aurais jamais dû lui dire ça à lui, c'était bête j'en conviens. Mais c'est vrai. Je ne veux pas de quelque relation intime qui soit. Parce que ma limite franchie, je ne vais pas gérer et je vais être fuie et je vais souffrir. Je veux attendre de savoir qui je suis et ce que je veux. Bref. Il a supposé que j'aime les femmes, je ne l'ai pas encouragé mais il a supposé quand même. Et quand je suis partie, il a dit vicieuse. Un mot sale qui témoigne d'un imaginaire encore plus sale. Ca m'a mise en colère. J'n'irai plus chez toi, connard. Tu m'as salie avec ton regard, avec tes mots insistants. CONNARD.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 19:00

La chenille parle, encore et toujours, elle dit :

"J'ai les démons qui palpitent à l'intérieur de la poitrine, un peu comme un feu-follet. J'ai le coeur au bord des lèvres. Il est très gros, il va jusqu'à la gorge. Plus de place pour le passage des aliments, plus d'appétit. J'abîme les lèvres, pour atteindre ce coeur si encombrant? Je me balade avec ce truc qui s'agite, en moi. Partout, toujours. Et le voile de tristesse dans les yeux, jamais loin.

Alors la nuit, dans l'appartement endormi, je vais dans la cuisine et je joue avec les carreaux du carrelage. Je ne touche pas les lignes, je fais le tour de la table et je longe le canapé, je fais demi-tour et je recommence.

Vite, le fauteuil du lundi.

En attendant, j'appelle les familières, les unes après les autres. Elles me font du bien. A elles je peux dire la honte, la tristesse, la colère. Le souffle qui n's'en va pas. Et l'envie de me rouler en boule, un peu comme de la réglisse tu vois? Et mon thorax serait au centre du rouleau."

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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 11:20

C'est une fille pas encore mature qui continue sa quête. Le moment est venu pour elle de retourner voir des Sages, pour qu'ils lui donnent des éléments pour avancer. Cette fois il a fallu qu'elle marche longtemps. Elle a suivi le cours d'une rivière, essuyé des orages. Une scie-à-tiques l'a accompagnée pendant un moment. Elle était là pour dire tiens bon, continue à avancer, tu dois aller là-bas, ne baisse pas les bras, ne rend pas les armes, ton corps est un messager, il dit il faut agir, ne te réfugie pas en toi-même. Le cours d'eau s'est tari, mais la fille a continué à le suivre, et elle est arrivée dans une forêt. Avec des arbres immenses aux troncs larges, bien implantés dans le sol. Elle y a rencontré deux Sages. Un homme et une femme, l'un après l'autre, des personnes bienveillantes et douées d'amour altruiste. Ils lui ont fait leurs recommandations de Sages un peu magiciens. Elle doit manger du poisson et observer l'élément eau, sous la douche, dans le bain, dans le fleuve, dans la rivière, sous la pluie, dans les glaçons du frigo. Elle doit boire de l'eau en bouteille. Elle doit manger ce qui vient de la terre, aussi. Pour l'implantation dans le sol. Elle doit dessiner ses vieux cauchemars, et aller les brûler au bord de la rivière. Elle doit zapper les images-souvenirs dans sa tête, aléatoirement. Elle doit apprivoiser une souris. Pas forcément une souris vivante, parce que les souris qu'elle doit réellement apprivoiser sont ses souris imaginaires. Elle doit aller à la rencontre de celle qu'elle a été. Elle doit exister, et s'aimer. Sinon, son corps et son âme se détérioreront.

Et puis dans cet élan, dans ce mouvement, elle a décidé que désormais elle aurait un soleil dans la poitrine. A la place du souffle qui crie.

 

Le plaisir de raconter n'importe quoi

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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 16:31

J'ai rencontré une sangsue dans ma vie d'ici. J'ai rencontré tout un tas de personnes chouettes et bienveillantes et intéressantes, avec qui je passe de bons moments, et une sangsue. Une sangsue qui aspire mon énergie, ma vitalité, mon entrain, ma vie. Elle s'accroche à moi, avec ses mots, avec son discours qui coule et ne s'arrête jamais, avec ses yeux méchants, et avec virulence elle envoie les couteaux. Les couteaux qui dénigrent, de plus en plus fort. Qui disent t'es comme-ci t'es comme ça. Qui disent, en toutes lettres, je ne t'aime pas, je ne te respecte pas, des mots qui disent t'es pas capable, t'es nulle. Les couteaux s'accrochent, ne s'arrêtent pas, sont infatiguables. M'en fous qu'elle m'aime pas. M'en fous complètement. Ce que je voudrais, c'est un peu d'air pour respirer. Le discours prend de la place, s'épanche, explose, dépasse si largement les limites du raisonnable, je ne répond pas, chaque mot sera retenu contre moi. Ce que je voudrais, c'est me lever le matin, et ne pas me demander si, aujourd'hui encore, je vais me faire pourir au travail. Mon osthéo m'a dit ce n'est pas un hasard si elle est arrivée dans votre vie, il m'a dit c'est pour régler des choses avec vous-même. Mon coloc m'a dit il faut prendre chaque problème comme un cadeau qui te fait avancer dans la vie. Ils ont sûrment raison tous les deux. Mais là, tu vois, je suis fatiguée devant tant d'acharnement. Je m'entraîne à gérer mes émotions, à recevoir tout ça au mieux sans me laisser perturber, à montrer aux autres que j'ai de la bonne volonté pour communiquer. Et parfois je m'étonne moi-même, à n'en point douter je fais des progrès. Je fais tout ce que je peux pour que ça se passe bien. Mais il y a toujours le moment où ça dérape. Le moment où, par mon intermédiaire, la sangsue s'offre son petit kiffe de la journée. Mon osthéo m'a dit, vous savez ça porte un nom. C'est du hard-salement mot-rat-l ou bien maux-râle, je ne sais pas trop, je ne lui ai pas demandé d'épeler.

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 15:48

J'habite dans une ville magnifique. Parfois, dans la fatigue de la semaine, j'oublie de regarder, mais elle est magnifique. Le boulot est fatiguant, mais l'équipe est solidaire, et puis c'est un boulot que j'aime, et dans l'équipe il y en a une qui est en train de devenir bien plus qu'une collègue. C'est un boulot qui ne doit pas durer, mais ce n'est pas grave, ça me permettra de voir autre chose. Il y a ma camarade de quotidien qui s'en va, et un nouveau qui arrive. Il a l'air cool, nouvelle aventure. Je l'aimais bien cette camarade de quotidien, mais elle ne s'en va pas loin, on continuera à se voir. Un autre camarade de quotidien s'en va bientôt, et il faudra aussi lui trouver un remplaçant. Il y a de plus en plus de personnes qui comptent, ici. Même si j'ai bien conscience de me protéger beaucoup. Même si je suis toujours contente de rentrer pour des vacances là-bas. Je passe de jolis moments, avec des personnes cool, je partage, des jeux, de la bonne bouffe, des histoires, de la danse, des verres, des soirées, des conversations, des percussions. Parfois je flippe. De ne pas toujours réussir à suivre le mouvement de tout ça. Mais globalement, c'est vraiment bon.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 17:32

Un jour, une amitié m'est tombée du ciel, enfin non, d'internet (enfin, plusieurs, à vrai dire, mais là je parle d'une en particulier). Parce que quoi qu'elle en dise, pour moi il s'agissait d'une amitié. Parce que les mots retentissaient de façon particulière. Bref. J'ai été d'une indélicatesse sans nom, d'une connerie écrasante, sans le vouloir. C'était il y a un moment mais j'y pense encore, parfois. Je regrette. Je regrette d'avoir été aussi stupide. Je regrette d'avoir blessé. Je regrette les nouvelles que je ne lis plus. Je regrette de ne plus pouvoir raconter. J'aurais voulu raconter plein de choses... Je regrette l'étonnant soutien réciproque. J'avais acheté un arbre d'anniversaire, sur une carte. Jamais envoyé.

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 22:39

En ce moment, je sors facilement, je rencontre, je passe des bons moments, je sens que j'avance, je rencontre des obstacles mais je les affronte, au mieux. Je prends un peu confiance en moi, je crois. Mais. J'ai des vieilles trouilles qui refont surface. J'ai peur quand je suis toute seule le soir, chez moi, je guette les bruits et j'imagine une présence. J'ai peur de l'invasion de ma chambre, par des souris ou des insectes. Et puis je n'arrive pas à la ranger. Je panique à l'idée de ranger cette chambre. Je panique à l'idée d'ordonner mon intérieur. Il y a peut-être des trucs qui foutent la trouille, dans mon intérieur, dans mon intimité? Des trucs menaçants, à l'intérieur de ma tête? J'me sens pas bien, avec tout ça, je suis encombrée, et je n'arrive pas à l'ordonner.

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 17:22

Je me cogne. Je tombe. J'ai des bosses, des bleus tous noirs et des hématomes. Je dessine les contours de mon corps? Et puis je le sculpte, pour me sentir bien dedans. Je le fais transpirer, bouger en rythme, j'essaie de ne pas lâcher le rythme avec l'instrument. Ca lui fait du bien. C'est fatiguant mais ça fait du bien.

Et puis mon esprit. Je redessine les contours de mon esprit. Il n'est plus près à s'attacher à la moindre démonstration d'affection. Il a quitté sa position de quémandeur. Mon esprit est exigeant, il veut du beau, du vrai, du fort. Il veut une relation qui le transporte, ou rien du tout.

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 19:52

Je me sabote dans tout ce que je fais. Il y a du mieux. Maintenant je fais. Des trucs qui m'intéressent vraiment.. Je prends le risque de faire, et donc de mal faire. Mais, dès que je n'y arrive pas, j'ai beaucoup de mal à le supporter. Au boulot. A l'entraînement. Au boulot, je sens la petite pique de vexation qui pointe le bout de son nez, quand ça arrive. A l'entraînement, je me braque carrément quand je n'arrive pas à suivre. Je fais la gueule. Et ça se voit, parce qu'on me le dit. Je suis un livre ouvert. Je boude un peu, malgré moi. Ou je ressens une très grosse colère envers moi, qui monte, qui monte. Toutes ces attitudes sont des réactions d'enfant, je le sais. Mais je n'arrive pas à faire autrement, j'te l'jure. Tellement honte, dès que je n'arrive pas à faire quelque chose. Tellement peur d'être profondément nulle, de n'être bonne à rien. Malgré moi, à chaque fois que je n'y arrive pas, pour tout et n'importe quoi, j'y vois une preuve témoignant du fait que je suis mauvaise. Rien à tirer de moi. Alors, parfois, j'ai envie de baisser les bras, de tout envoyer valser, d'aller m'enterrer dans mon lit, et d'arrêter de prendre tous ces risques. Ces risques de découvrir que, oui, à n'en point douter, je n'suis qu'une petite conne incapable dont il n'y a rien à tirer. Tout ça me rend peu sympathique, je crois. Dans ces moments-là, je voudrais quelqu'un qui me prenne dans ses bras et qui me dise mais si, tu en est tout-à-fait capable, moi je crois en toi. Ou au moins un thé avec elles, parce qu'un thé avec elles ça revient presque à ça.

 

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